Neuro-oncologie
Le service de neuro-oncologie de l’Hôpital Foch est dédié à la prise en charge diagnostique et thérapeutique des patients atteints de tumeurs cérébrales, de tumeurs de la moelle épinière et des complications neurologiques du cancer. Les principales pathologies abordées sont les gliomes (astrocytomes et oligodendrogliomes de bas et hauts grades, le glioblastome), les méningiomes (de grade 1 et atypiques), les épendymomes, les médulloblastomes et autres tumeurs primitives du système nerveux central.
Les différents spécialistes de la filière travaillent de façon coordonnée afin d’offrir les traitements médicaux les plus adéquats, individualisés, englobant les dernières avancées scientifiques (dont les données de biologie moléculaire) et l’accès à divers essais cliniques. Pour ce faire, la réunion de concertation pluridisciplinaire locale regroupe neuro-oncologues, neurochirurgiens, radiothérapeutes, neuroradiologues, anatomopathologistes et médecins nucléaristes.
En outre, ces médecins travaillent en étroite collaboration avec une infirmière de coordination dédiée, des attachées et des infirmières de recherche clinique, des orthophonistes, des neuropsychologues, des psychologues cliniciennes et des secrétaires médicales.
Les traitements sont délivrés par la pharmacie hospitalière ou par l’hospitalisation à domicile pour les traitements oraux ou encore en hôpital de jour oncologique pour les traitements intraveineux.
Les pathologies prises en charge
La filière de neuro oncologie de l’hôpital Foch permet une prise en charge multidisciplinaire des tumeurs du système nerveux central. Les pathologies rencontrées en neuro-oncologie sont les tumeurs primitives du système nerveux central. Elles comprennent des tumeurs bénignes ou plus agressives dans certains cas.
- Les méningiomes sont des tumeurs fréquentes (environ 35% de l’ensemble des tumeurs du système nerveux central) issues de l’arachnoïde, une des 3 enveloppes (ou méninge) du cerveau. Ces lésions, plus fréquentes chez la femme, sont bénignes dans la majorité des cas. Leur découverte fortuite est de plus en plus fréquente du fait de la facilité à réaliser un examen du crâne (scanner ou IRM) : c’est à dire que le symptôme qui motive l’examen radiologique n’est pas lié au méningiome. Dans d’autres cas, des symptômes tels que des difficultés motrices, une crise d’épilepsie ou un autre déficit sont effectivement liés au méningiome . Les méningiomes sont souvent opérés lorsqu’ils sont responsables de symptômes, qu’ils augmentent de volume ou qu’ils menacent le pronostic vital du patient. La chirurgie a lieu sous anesthésie générale.
- Les pathologies gliales regroupent des tumeurs lentement évolutives, dites de bas grade, ou des lésions agressives. Leur traitement est chirurgical et dans certains cas, il est suivi d’un traitement dit médical, comprenant une chimiothérapie ou une radiothérapie. Leur suivi est régulier en double équipe par le chirurgien et le neuro oncologue.
- Les tumeurs de la moëlle épinière (astrocytome, médulloblastomes et épendymomes).
- Les tumeurs glioneuronales.
Cette liste n’est pas exhaustive : des tumeurs rares sont également prises en charge par la neuro-oncologie.
La chirurgie éveillée
La chirurgie éveillée permet d’opérer des tumeurs bénignes ou plus agressives dans des zones dites éloquentes du cerveau (langage, motricité, vision, calcul par exemple) en préservant ces fonctions. Elle concerne une grande partie des tumeurs gliales de bas grade.
L’ensemble de la chirurgie ne se fait pas en condition éveillée. Le patient est réveillé uniquement pour la partie chirurgicale où le chirurgien a besoin de son aide. Dans certains rares cas, le patient peut être sous hypnose. Sa participation est essentielle à sa chirurgie.
Cette chirurgie se fait en équipe pluridisciplinaire comprenant le neurochirurgien, un anesthésiste dédié, un orthophoniste et un neuropsychologue.