La douleur rachidienne est un problème de santé commun affectant une grande partie de la population adulte. Elle peut provenir des articulations postérieures (facettaires) de la colonne vertébrale ou des racines nerveuses spinales, entraînant une douleur articulaire ou radiculaire. La radiofréquence, une technique d’ablation thermique par onde, est aujourd’hui largement utilisée pour traiter cette douleur. Dans cet essai, nous allons explorer ce qu’est la radiofréquence, les symptômes qui peuvent indiquer son utilisation, la manière dont le diagnostic est posé et les options thérapeutiques disponibles.

La radiofréquence est une procédure mini-invasive qui utilise des ondes radioélectriques pour générer de la chaleur et détruire sélectivement les nerfs responsables de la transmission de la douleur. Lorsqu’elle est appliquée dans la zone des articulations postérieures ou des racines nerveuses, elle peut réduire ou éliminer la sensation de douleur. Il existe deux types principaux de radiofréquence : la radiofréquence conventionnelle (ou thermique) et la radiofréquence pulsée. La première génère une chaleur continue, détruisant les fibres nerveuses, tandis que la seconde émet des impulsions permettant une modulation de la transmission nerveuse sans destruction des tissus.

La radiofréquence est souvent utilisée pour traiter la douleur chronique qui ne répond pas aux traitements conservateurs comme la physiothérapie, les anti-inflammatoires ou les injections de corticostéroïdes. Les patients souffrant de douleurs articulaires postérieures (douleur facettaire) dues à l’arthrose, ou de douleur radiculaire résultant d’une irritation nerveuse (souvent liée à une hernie discale), peuvent être candidats à cette procédure

Quels symptômes peuvent être associés à la douleur rachidienne ?

Les douleurs facettaires sont généralement localisées dans le bas du dos, le cou ou la région thoracique et sont aggravées par certains mouvements comme la flexion ou l’extension de la colonne vertébrale. Ces douleurs sont souvent diffuses et peuvent parfois irradier vers les épaules ou les fesses, selon la région affectée. Elles ne sont généralement pas accompagnées de symptômes neurologiques comme une faiblesse musculaire ou des engourdissements.

La douleur radiculaire, quant à elle, est causée par une compression ou une irritation des racines nerveuses spinales, souvent due à une hernie discale. Elle se manifeste par une douleur intense irradiant le long du nerf affecté, parfois accompagnée de fourmillements, de brûlures, ou d’une perte de sensibilité dans certaines parties du corps desservies par ce nerf.

Comment fait-on le diagnostic ?

Le diagnostic de douleur rachidienne articulaire ou radiculaire repose sur une évaluation clinique complète et des examens d’imagerie. Le médecin commence généralement par un examen physique approfondi, interrogeant le patient sur l’historique de sa douleur, ses caractéristiques et les mouvements qui l’aggravent ou la soulagent.

Des tests d’imagerie, comme la radiographie, l’IRM ou le scanner, peuvent être utilisés pour évaluer les structures osseuses et les tissus mous de la colonne vertébrale. Une fois l’origine de la douleur identifiée, des tests diagnostiques par injections peuvent être réalisés. Par exemple, une injection de lidocaïne dans les articulations facettaires permet de déterminer si elles sont la source de la douleur. Si la douleur diminue après l’injection, cela confirme l’implication des facettes articulaires.

Pour la douleur radiculaire, l’IRM est particulièrement utile pour visualiser les hernies discales et les compressions nerveuses.

Quelles sont les options thérapeutiques avec la radiofréquence ?

La radiofréquence est utilisée lorsque les traitements plus conservateurs ne sont pas suffisants pour soulager la douleur. Elle peut être réalisée en ambulatoire et sous anesthésie locale, avec des résultats immédiats ou apparaissant progressivement sur plusieurs semaines.

Radiofréquence thermique : Pour les douleurs facettaires, la radiofréquence thermique est appliquée directement sur les nerfs innervant les facettes articulaires. L’aiguille est insérée sous guidage fluoroscopique (rayons X) pour garantir la précision. Une fois en place, des ondes de radiofréquence chauffent les nerfs à environ 80°C, les détruisant temporairement. Les nerfs se régénèrent après quelques mois, mais la procédure peut être répétée si nécessaire.

Radiofréquence pulsée : Pour la douleur radiculaire, la radiofréquence pulsée est souvent privilégiée. Elle modifie la transmission nerveuse sans détruire le nerf, réduisant ainsi les risques de complications neurologiques. Elle est indiquée dans les cas où la douleur provient d’une irritation nerveuse sans compression majeure.

Les résultats de ces procédures sont généralement positifs, avec une réduction significative de la douleur et une amélioration de la qualité de vie. Cependant, il est important de noter que l’effet n’est pas permanent, et certaines personnes peuvent avoir besoin de traitements répétés.

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