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Le Dr François Mellot vous répond

Certains examens d’imagerie nécessitent parfois d’utiliser un produit de contraste afin d’améliorer la visualisation des organes explorés. Il s’agit d’une pratique courante qui peut grandement aider au diagnostic.

Il existe plusieurs types de produits de contraste, chacun étant adapté à des examens en particulier. Parmi les plus utilisés, on retrouve des produits de contraste injectables iodés (à base d’iode) pour les scanners et gadolinés (à base de gadolinium) pour l’IRM. Il existe aussi des produits de contraste gazeux destinés à l’échographie.

Enfin, pour optimiser la visualisation des organes digestifs, on peut également employer des produits de contraste barytés qui sont à ingérer ou introduits par le rectum en cas de lavement baryté.

Vous pourrez vous les procurer en pharmacie, en amont de votre examen, sur prescription médicale.

Produits de contraste iodés (PCI)

Pour le scanner, l’utilisation d’un produit de contraste à base d’iode permet de mieux visualiser certains organes (comme les reins) ou un réseau vasculaire et ainsi, de mieux les explorer.

Plutôt rare, l’allergie aux PCI n’est pas une contre-indication au scanner avec injection. Elle demande toutefois une prise en charge adéquate, à savoir éventuellement la prise d’un médicament antiallergique adapté avant l’examen. Si vous avez déjà eu une réaction, même légère, de type allergique à un produit de contraste, prévenez votre médecin.

Dans le cas exceptionnel d’antécédents de réactions sévères suite à des injections de PCI, toute nouvelle injection est généralement contre-indiquée. Vous passerez alors un scanner simple.

Insuffisance rénale et PCI

Les produits de contraste iodés peuvent induire une insuffisance rénale dans les deux jours suivant leur utilisation. En fonction de vos facteurs de risque, des précautions préventives sont à appliquer. C’est pourquoi vous aurez à répondre à un questionnaire très précis sur votre état de santé et la prise éventuelle de médicaments.

Les principaux facteurs de risque d’une insuffisance rénale induite par les produits de contraste iodés sont :

  • Une insuffisance rénale existante
  • Un diabète avec insuffisance rénale
  • Un âge au-dessus de 65 ans
  • Une hypoperfusion rénale (diminution du débit sanguin rénal)

À savoir : si vous êtes diabétique traité par metformine, votre médecin pourra vous demander d’interrompre votre traitement le jour de l’examen et de le reprendre 48 heures après l’injection. Un contrôle sanguin pourra vous être prescrit.

Si vous avez des antécédents d’hyperthyroïdie, l’injection d’un produit de contraste iodé pourrait altérer votre fonction thyroïdienne dans les semaines suivant votre examen. Parlez-en avec votre médecin traitant.

Produits de contraste gadolinés (PCG)

En IRM, l’utilisation d’un produit de contraste gadoliné permet d’augmenter le contraste afin de mieux visualiser les organes et les éventuelles lésions recherchées.

Les réactions allergiques aux PCG sont très rares et le plus souvent légères, à type de rougeur ou d’urticaire. D’exceptionnels troubles cardio-respiratoires peuvent apparaître, auquel cas, nos équipes médicales assurent une prise en charge immédiate. Parfois, en raison d’antécédents, un bilan allergologique peut éventuellement être demandé en amont afin d’identifier l’allergène et ainsi, de choisir un autre produit, plus adapté ou de prendre un traitement en amont de l’examen.

Si vous devez justement prendre un médicament antiallergique, il est vivement conseillé de ne pas venir à l’hôpital en voiture ou de vous faire accompagner, car ce médicament est susceptible de diminuer votre vigilance.

Indépendamment des risques d’allergie, les produits de contraste gadolinés peuvent altérer la fonction rénale. Votre radiologue procédera donc à une recherche approfondie de vos antécédents. Un dosage de la créatinine pourra, si nécessaire, vous être prescrit au moment de la prise de rdv. Pensez à apporter vos résultats le jour de l’examen.

À savoir : que vous présentiez ou non des facteurs de risque pour votre fonction rénale, il est recommandé de boire beaucoup d’eau avant (au minimum 2 litres la veille à et après l’injection pour faciliter l’élimination du produit par vos reins.

Produits de contraste gazeux

Fait de microbulles de gaz encapsulées injectées en intraveineuse, ce produit de contraste est totalement éliminé en quelques minutes par la respiration.

Cette technique permet d’obtenir un contraste sur l’échographie par le changement sonore que ces microbulles vont délivrer. Certaines zones, comme le système artériole-veineux, seront plus facile à différencier.

À savoir : l’utilisation de ce produit de contraste ne présente pas d’effets secondaires. Cependant, en cas d’importants problèmes respiratoires ou cardiaques, son utilisation peut être déconseillée.

Produits de contraste barytés

Dans certains cas, les examens permettant de visualiser les organes digestifs (oesophage, estomac, intestin et côlon) peuvent nécessiter d’utiliser des produits à très haut contraste comme le baryté.

À la différence des autres produits de contraste, le baryté peut être ingéré sauf pour le côlon où il s’agit d’un lavement baryté (le produit est introduit dans le rectum).

L’utilisation de ces produits barytés présente très peu de risques en dehors, lorsqu’ils sont ingérés, des fausses routes lors de la déglutition avec efforts de toux.

À savoir : le goût du produit peut être désagréable. De plus, du fait de la couleur blanche des produits de contraste barytés, il est tout à fait normal que vos selles soient plâtreuses et décolorées dans les jours qui suivent.

Injection de produit de contraste : comment ça se passe ?

L’injection

Avant d’entrer dans la salle d’examen, le manipulateur en radiologie vous posera la voie veineuse, en général au pli du coude, destinée à recevoir le produit. Les produits de contraste à base d’iode ou de gadolinium sont généralement injectés par un injecteur automatique au moment de l’examen et s’évacuent par les reins en quelques heures.

À savoir : au moment de l’injection, vous pourrez éventuellement ressentir, durant quelques secondes, une sensation de chaleur se propageant dans votre corps. C’est tout à fait normal et sans conséquence.

À retenir

  • Un intervalle de 3 jours minimum doit, si possible, être respecté entre deux examens avec un produit de contraste à base d’iode.
  • Boire beaucoup d’eau avant et après l’examen (durant 2 jours) permettra à vos reins d’éliminer plus rapidement les produits injectés.
  • L’éventuel hématome apparu au point d’injection se résorbera de lui-même.

Précautions

Les produits de contraste peuvent dans certains cas être allergènes et altérer la fonction rénale. Leur utilisation demande donc une parfaite connaissance de votre état de santé, des précautions d’emploi et des contre-indications à l’injection d’iode ou de gadolinium. Il est donc important de communiquer toutes ces informations indispensables à l’équipe médicale.

Grossesse

L’IRM est possible durant la grossesse mais, par précaution, les produits de contraste gadolinés ne sont pas utilisés.

Allaitement

Si vous allaitez actuellement, il vous sera demandé d’interrompre l’allaitement pendant 48 heures en cas d’injection de produits de contraste iodés.

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