Le Dr Alexandre Rault vous répond

Aujourd’hui, en chirurgie digestive, la cœlioscopie (accès via de petites incisions) s’est fortement démocratisée et est devenue la référence absolue pour beaucoup d’opérations. En effet, cette technique représente la voie d’abord la plus recommandée et nous la privilégions toujours, y compris pour les opérations lourdes comme les chirurgies du côlon, du pancréas et du foie. Cette cœlioscopie permet en outre une récupération et une réhabilitation du patient beaucoup plus rapides que la laparotomie (accès direct par ouverture).
Depuis peu, le robot a fait son apparition dans notre spécialité, permettant notamment d’accéder à des régions où la cœlioscopie rendait les opérations difficiles, comme, par exemple, la zone du pelvis pour la chirurgie du rectum, ou du pancréas. Le robot constitue donc aujourd’hui un outil facilitant les interventions chirurgicales de cœlioscopie. Il n’a pas encore été montré sur le plan scientifique de bénéfices propres à la chirurgie robotique ; néanmoins, nous percevons d’ores et déjà une nette amélioration des suites postopératoires et la préservation de certains éléments du corps au rôle fondamental, comme les nerfs érecteurs chez l’homme.