Les douleurs rachidiennes, qu’elles soient liées à des articulations postérieures (facettaires) ou à une compression nerveuse radiculaire, représentent une cause fréquente de handicap et de réduction de la qualité de vie. L’infiltration de corticoïdes est une méthode thérapeutique couramment utilisée pour traiter ces douleurs lorsqu’elles deviennent chroniques et résistantes aux traitements conservateurs comme les médicaments ou la physiothérapie. Dans cet essai, nous examinerons ce qu’est l’infiltration de corticoïdes, les symptômes qui y sont associés, la manière de diagnostiquer ces douleurs, et les options thérapeutiques offertes par cette méthode.

Qu’est-ce que l’infiltration de corticoïdes dans le traitement de la douleur rachidienne ?

L’infiltration de corticoïdes, aussi appelée injection de stéroïdes, est une procédure qui consiste à injecter des corticostéroïdes, des anti-inflammatoires puissants, directement dans la zone douloureuse ou inflammée de la colonne vertébrale. Les corticoïdes agissent en réduisant l’inflammation locale, qui est souvent la cause principale des douleurs articulaires ou nerveuses. Ces injections sont souvent administrées dans les articulations facettaires, dans l’espace épidural ou autour des racines nerveuses pour soulager la douleur liée aux troubles facettaires ou radiculaires.

L’effet des corticoïdes n’est pas immédiat ; ils agissent sur une période de quelques jours à quelques semaines, procurant un soulagement temporaire mais souvent significatif. L’objectif est de diminuer suffisamment l’inflammation et la douleur pour que le patient puisse reprendre des activités normales et, idéalement, permettre une rééducation ou une physiothérapie efficace pour renforcer la colonne vertébrale.

Quels symptômes peuvent être associés ?

Les douleurs facettaires sont souvent ressenties dans le bas du dos (rachis lombaire), le cou (rachis cervical), ou entre les omoplates (rachis thoracique). Ces douleurs sont habituellement mécaniques, c’est-à-dire qu’elles sont aggravées par les mouvements comme la flexion ou l’extension de la colonne. Le patient peut aussi ressentir une raideur articulaire au niveau des vertèbres affectées.

Dans le cas de la douleur radiculaire, causée par une compression ou une inflammation des racines nerveuses, les symptômes incluent une douleur irradiant le long du nerf affecté. Par exemple, une compression dans la région lombaire peut provoquer une sciatique, avec une douleur qui s’étend de la fesse jusqu’au pied. Ces douleurs sont souvent accompagnées de fourmillements, d’engourdissements, ou même de faiblesses musculaires dans la zone desservie par le nerf comprimé.

Comment fait-on le diagnostic ?

Le diagnostic de la douleur rachidienne, qu’elle soit articulaire ou radiculaire, commence par une évaluation clinique. Le médecin recueille les antécédents du patient et procède à un examen physique pour déterminer l’origine de la douleur. Des tests d’imagerie, tels que des radiographies, des scanners (CT) ou des IRM, sont souvent nécessaires pour confirmer le diagnostic. Ces examens permettent de visualiser les articulations facettaires pour déceler des signes d’arthrose, ou d’identifier des compressions nerveuses, telles qu’une hernie discale ou un rétrécissement du canal rachidien.

Si la source de la douleur est incertaine, des injections diagnostiques peuvent être utilisées. Une petite quantité d’anesthésique est injectée dans la zone présumée douloureuse (comme les facettes articulaires ou les racines nerveuses) ; si la douleur disparaît temporairement après l’injection, cela confirme l’implication de cette zone.

Quelles sont les options thérapeutiques avec l’infiltration de corticoïdes ?

Les infiltrations de corticoïdes sont principalement utilisées lorsque d’autres traitements moins invasifs, comme les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ou la physiothérapie, n’ont pas apporté de soulagement suffisant. L’infiltration peut être réalisée en ambulatoire sous guidage radiographique ou échographique pour s’assurer que les corticoïdes sont injectés exactement à l’endroit affecté.

Pour les douleurs facettaires, les corticoïdes sont injectés directement dans les articulations facettaires touchées. Cela permet de réduire l’inflammation locale, diminuant ainsi la douleur et la raideur. Pour les douleurs radiculaires, l’infiltration épidurale ou péri-radiculaire est couramment utilisée. Dans ce cas, les corticostéroïdes sont injectés autour de la racine nerveuse enflammée pour réduire la compression nerveuse et soulager la douleur irradiée.

Bien que les infiltrations de corticoïdes puissent fournir un soulagement significatif, elles ne sont pas sans risques. Les effets secondaires possibles incluent l’infection, des saignements, une atrophie cutanée, ou une faiblesse musculaire temporaire. De plus, l’effet des corticostéroïdes est souvent temporaire, et des injections répétées peuvent être nécessaires. Cependant, il est déconseillé de recourir à ces injections de façon répétée sur de longues périodes, car les corticostéroïdes peuvent affecter la structure osseuse et cartilagineuse à long terme.

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