Les Dr Montassar Fourati et Guillaume Gravel vous répondent

La saccoradiculographie est une technique d’imagerie spécifique, consistant à injecter du produit de contraste iodé dans le sac dural (sac contenant le liquide céphalo-rachidien et les racines nerveuses) avant la réalisation de radiographies.

Cette technique permet entre autres l’étude des racines nerveuses lombaires et la recherche d’un éventuel conflit à leur niveau. C’est un examen de moins en moins réalisé depuis l’avènement de l’IRM et du scanner, mais qui reste utile dans certaines situations (douleur post opératoire persistante, douleur survenant uniquement en station debout…).

L’intervention est généralement pratiquée en ambulatoire (sans hospitalisation) et sous contrôle radiographique ou scanographique, pour une précision de ponction optimale.

Sa réalisation peut être associée à une injection thérapeutique de corticoïdes au niveau du sac dural ou dans l’espace péridural afin de traiter la douleur.

Bien s’y préparer

Avant toute chose, le jour J, mangez un peu car il est souhaitable de ne pas être à jeun pour cette intervention.

Munissez-vous de votre dossier médical complet (ordonnance, lettre éventuelle de votre médecin, résultats d’examens de laboratoire et d’imagerie…).

Pendant l’entretien, il est très important que vous répondiez avec précision aux questions posées sur votre état de santé et vos traitements médicaux. Nous vous recommandons de préparer une liste écrite des médicaments que vous prenez actuellement.

En effet, la prise de certains médicaments (anticoagulants et anti-agrégants plaquettaires, par exemple) doit parfois être modifiée ou interrompue.

Le radiologue devra savoir :

  • si vous avez déjà été opéré du rachis cervical, dorsal ou lombaire,
  • bénéficié d’une infiltration rachidienne,
  • si vous présentez des risques particuliers de saigner,
  • une maladie du sang ou des allergies,
  • et si vous êtes enceinte ou susceptible de l’être.

Enfin, juste avant l’infiltration, pour plus de confort, pensez à aller aux toilettes car il ne sera pas possible de vous déplacer pendant l’intervention.

Organisez-vous en amont pour pouvoir vous faire conduire à l’hôpital. Il est en effet préférable de venir et, surtout, de repartir accompagné.

L’intervention

Sauf avis contraire de votre médecin traitant ou du radiologue, vous serez reçu le jour même dans le service de radiologie, pour une intervention en ambulatoire.

Compte tenu de la durée globale de prise en charge (prévoir 3h), il est vivement conseillé d’aller aux toilettes avant l’infiltration, pour plus de confort.

Pendant le geste, il vous faudra bien suivre les recommandations du médecin et du technicien. Votre coopération est essentielle, elle contribuera à la rapidité du geste de ponction et diminuera les risques de douleurs ultérieures et de complications.

Vous serez installé à plat ventre sur une table de radiographie et la zone de ponction sera très soigneusement désinfectée. Sous contrôle radioscopique (sur écran), une aiguille est placée au niveau du sac dural. Le produit de contraste iodé est injecté, puis les corticoïdes, le cas échéant.

Vous serez ensuite remis en position debout, pour la réalisation de clichés radiographiques. Un scanner est souvent réalisé à la suite.

Après les radiographies, afin d’éviter des maux de tête, vous serez maintenu en position allongée pendant environ deux heures avant de pouvoir rentrer à votre domicile vous coucher à nouveau, la tête surélevée.

Après l’intervention

Un repos allongé le jour de l’intervention et, si possible, le lendemain est conseillé.

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