Les Dr Montassar Fourati et Guillaume Gravel vous répondent

L’infiltration épidurale consiste à injecter un médicament anti-inflammatoire à base de cortisone dans l’espace épidural (dit aussi « péridural »).

Sa principale indication est le traitement de la douleur en cas de lombosciatique unilatérale radiculaire mécanique lorsque d’autres traitements médicaux ont échoué.

D’une durée moyenne de 30 minutes, le geste est généralement effectué en externe (pas d’hospitalisation) dans le service de radiologie, assisté d’un guidage radiographique ou scanographique, ce qui permet d’orienter de façon optimale le trajet de l’aiguille. Il peut être reconduit plusieurs fois par an.

Bien s’y préparer

Le jour J, munissez-vous de votre dossier médical complet (ordonnance, lettre éventuelle de votre médecin, résultats d’examens de laboratoire et d’imagerie…).
Lors de l’interrogatoire, il est très important que vous répondiez avec précision aux questions concernant votre état de santé et vos traitements médicaux.
En effet, la prise de certains médicaments (anticoagulants et anti-agrégants plaquettaires, par exemple) doit parfois être modifiée ou interrompue.

Le radiologue devra également savoir si vous avez déjà été opéré du rachis cervical, dorsal ou lombaire, ou bénéficié d’une infiltration rachidienne, si vous présentez des risques particuliers de saigner, une maladie du sang ou des allergies, et si vous êtes enceinte ou susceptible de l’être.

Avant de vous rendre à l’hôpital, pensez à manger un peu car il ne faut pas être à jeun pour cette intervention. Organisez-vous également pour venir et surtout pour repartir accompagné.

Enfin, compte tenu du fait que vous ne pourrez pas vous déplacer durant l’intervention, il est recommandé d’aller aux toilettes avant.

L’infiltration

Sauf avis contraire de votre médecin traitant ou du radiologue, vous serez reçu le jour même dans le service de radiologie, pour une intervention d’une durée de 30 minutes en externe.

Vous serez installé à plat ventre sur une table de radiographie et la zone de ponction sera très soigneusement désinfectée.
Il vous faudra bien suivre les recommandations du médecin et du technicien. Votre coopération est essentielle, elle contribuera à la rapidité du geste de ponction et diminuera les risques de douleurs ultérieures et de complications.

Sous contrôle radioscopique (sur écran), une aiguille est placée dans l’espace épidural. Une faible quantité de produit de contraste iodé est injectée pour vérifier la bonne position de l’extrémité de l’aiguille, puis les corticoïdes sont injectés.
Des images radiographiques sont prises durant les différentes phases.

Une majoration des douleurs peut être ressentie les 48 premières heures qui suivent l’intervention mais elles sont transitoires. L’amélioration se manifeste environ 72 heures après.

Après l’intervention

Un repos allongé le jour de l’intervention et, si possible, le lendemain est conseillé pour une meilleure efficacité du geste.
Bien qu’ils soient prévenus par la position couchée le jour de l’infiltration, des maux de tête peuvent survenir. Il existe par ailleurs un risque très faible d’infection au point d’injection.

Si l’infiltration a significativement atténué ou fait disparaître votre douleur, le geste pourra être reconduit à plusieurs reprises pour en pérenniser l’effet.

Toutefois, un geste bien conduit n’ayant pas donné de résultat probant peut néanmoins être renouvelé une fois.

En cas de fièvre ou de douleurs intenses dans les jours qui suivent votre intervention, contactez le service radiologie au 01 46 25 25 38.

Examen d'imagerie Patient